Entreprise Buisard, du Pays sabolien à l’international
Evoquée récemment dans l’actualité pour son alliance avec le Finlandais Fortaco, l’entreprise Buisard renforce son ancrage historique sur le territoire, et sécurise son carnet de commandes pour les décennies à venir.
400 000 cabines Buisard dans les campagnes
Depuis 80 ans, l’entreprise sabolienne conçoit et fabrique des postes de conduite d’engins roulants et non roulants. Cabines de tracteurs, chariots télescopiques, mini pelleteuses, grues sortent de ses chaînes de montage, route du Mans.
« À ses débuts, Buisard fabriquait des colliers à chevaux, puis les premiers abris en toile des tracteurs. Les arceaux de sécurité ont alors fait leur apparition, puis les premières cabines rigides intégrées : 400 000 cabines de marque Buisard ont été mises en circulation dans les campagnes de France et de l’étranger jusque dans les années 70 », évoque Jean-Guy Cocaign, directeur de l’entreprise depuis 2007.
Des gages de solidité
Si ses concurrents français ont fermé boutique, l’entreprise Buisard a su se réinventer, s’adapter, se robotiser.
Aujourd’hui 300 salariés et 80 intérimaires y produisent 120 cabines par jour pour alimenter 70 % du marché français. Dorénavant seul fabricant majeur en France, Buisard fournit les leaders du marché européen : Manitou, Claas, Bopcat, Volvo, Kramer.
« L’un des gros avantages du marché des cabines, c’est que nous avons une visibilité sur les 5, 10, 15 prochaines années », affirme Jean-Guy Cocaign. En situation de crise, Buisard s’adapte encore et toujours. « Durant la Covid, nous avons dû réduire notre production de 30 %. Aujourd’hui, nous sortons de la crise, mais avec la guerre en Ukraine, nous entrons dans une période d’incertitude », poursuit-il.
Satisfaire les clients à l’international
Récemment allié à Fortaco, Buisard cherche à fidéliser sa clientèle et la diversifier.
« Buisard est petit, à côté de ses très gros clients. Nous devons pouvoir répondre à leurs besoins à l’échelle internationale. Avec Fortaco, nous avons 100 % de complémentarité. Notre alliance me permet de conforter l’avenir de Buisard et d’explorer de nouveaux marchés » se félicite Jean-Guy Cocaign.
Celui qui fut 9 ans président du Club de développement du Pays sabolien renforce dans le même temps son assise sabolienne. Il recrute notamment des techniciens de méthode d’industrialisation parmi les nombreux métiers de l’entreprise, de l’administration à la production.